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malbouffe et cantine
13 septembre 2011

« On ne se nourrit pas que de lait ! » Il était

« On ne se nourrit pas que de lait ! »

Il était une fois un chercheur, répondant au nom de Harry Harlow, qui décida d’expérimenter la réaction de bébés singes face à des mères nourricières de substitution.

Harlow enlève les singes nouveau-nés à leur mère et les met en contact avec des nourrices artificielles.

Celles ci sont construites avec des fils métalliques et recouvertes de tissu pelucheux. Le corps est incliné et la tête est en bois. Des biberons sont placés de manière à permettre aux singes de téter avec des tétines en caoutchouc. L’animal dispose donc des deux conditions essentielles pour ses premiers mois de vie qui sont de se nourrir et de s’accrocher.

Puis pour distinguer ces deux conditions essentielles, Harlow crée deux fausses nourrices : l’une est recouverte de tissu à poils doux mais elle ne distribue pas de lait. L’autre est nue, en fils métalliques mais elle distribue du lait.

Harlow constate alors que si les bébés singes se dirige vers la nourrice pourvue de lait, ils restent la plupart du temps accrochés à la nourrice revêtue de poils.

« Nous n’étions pas surpris, conclut Harlow, de découvrir que le contact joue un rôle important dans les liens affectifs qui unissent la mère et l’enfant, mais nous ne pensions pas qu’il l’emporterait aussi totalement sur le facteur nourriture. Il est certain que le singe, aussi bien que l’homme, ne se nourrit pas exclusivement de lait. L’affection est un sentiment qui ne peut se mettre en bouteille et nous pouvons être sûrs que la soif de tendresse ne peut être étanchée par un biberon »

(Cité par R. et D. Morris. Hommes et singes. Stock. Pages 172 et suivantes. L’ouvrage où Harlow décrit ses expériences (1972) a pour titre Learning to Love.

 

Si nos enfants dans nos cantines ne sont plus des bébés et si ils ont reçus de la nourriture et de l’affection durant leur enfance, il n’empêche qu’en grandissant ils sont toujours à la recherche d’un bien être. Il suffit pour s’en convaincre d’observer la réaction de nos enfants à l’idée de faire un bon repas d’anniversaire, de fête ou encore à Noël.

Il suffit aussi de voir les liens qu’ils établissent avec le personnel des cantines, les « dames de la cantine » comme ils disent et qu’ils appellent par leurs prénoms.

 

Il suffit aussi de nous observer nous en tant qu’adulte… Ne sommes nous pas en quête d’un lien affectif lorsque nous déjeunons, dinons en famille, avec nos collègues, chez nous ou au restaurant.

Il est intéressant d’observer que même les fast food de type Mac do tente de remettre du lien jusque dans leur « Drive ». Là ou une personne prend votre commande par l’intermédiaire d’une borne, on trouve de plus en plus souvent une personne souriante à côté de la borne pour vous accueillir, expliquer les menus du jour et prendre votre commande.

On se souvient aussi du scandale d’une chaine de restauration installée dans une grande zone commerciale de la région parisienne. Cette chaine portait un nom qui sous entendait que « Chez …. » on y faisait la cuisine pour vous et ce avec « amour » et application. Mais oh surprise lors d’un reportage tv, les clients se rendent compte qu’il n’y a point de cuisinière aux fourneaux mais du personnel armé de ciseaux et de micro-ondes qui ne fait qu’ouvrir des sachets plastiques et réchauffer des barquettes de plats fabriqués ailleurs…..

Le restaurant a fini par fermer.   

Alors oui «  on ne se nourrit pas que de lait »

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